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Maître des Textes romains

 

En 1974, le grand historien d’art Millard Meiss, en annexe au troisième et dernier opus de son monumental French Painting in the Time of Jean de Berry, donnait sous le titre de « Reintegrated French Workshops » un premier catalogue des enlumineurs parisiens en activité dans les années 1380-1420. Il n’accordait alors au « Master of the Roman Texts », nom de convention créé de neuf, qu’une notice minimaliste d’une seule phrase, complétée par les développements qu’il consacrait dans le corps de l’ouvrage aux deux seuls manuscrits où il reconnaissait sa main, à savoir un recueil des oeuvres de Virgile (Lyon, Bibl. mun., Palais des Arts, ms. 27) et un volume des Comédies de Térence (Paris, BnF, lat. 8193). Trente ans plus tard, lors de l’exposition « Paris 1400 » au musée du Louvre, le corpus n’avait pas évolué. Cependant, en 2010, à l’occasion d’une petite exposition au musée de l’Armée sur « Jean Froissart chroniqueur de la Guerre de Cent Ans » et du numéro de la revue Art de l’enluminure qui l’accompagnait, nous proposions de reconsidérer l’attribution d’un exemplaire des Chroniques de Froissart, dont le frontispice avait été donné au « Master of Josephus » ou Maître de Flavius Josèphe, ainsi nommé par Meiss pour sa contribution à un manuscrit des Antiquités judaïques (Paris, BnF, fr. 247, fol. 25 et 49). Il nous apparut en effet que les deux maîtres ne faisaient qu’un [...]

 

I. Villela-Petit, « Le Maître des Textes romains », Bulletin de la Société nationale des Antiquaires de France, année 2018, 2021, p. 43-76.

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