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Le décor des Très Riches Heures

 

Entreprise collective comme beaucoup de manuscrits ambitieux, l’enluminure des Très Riches Heures de Jean de Berry se distingue pourtant par une répartition originale des rôles, qui tranche avec la pratique pari- sienne, où le décor revenait à des ornemanistes spécialisés1. Les Très Riches Heures sont en effet le seul manuscrit princier de l’époque où les « faiseurs de vignettes », ici Pierre Gilbert et son atelier2, se soient cantonnés au rem- plissage des petites lettrines ornées et des bouts de lignes du texte, sans s’autoriser les traditionnels rinceaux de vigne dans les marges. Le décor des grandes lettrines et de leurs extensions marginales fut réservé aux tenants d’un nouveau mode ornemental fondé sur le motif antiquisant des rinceaux d’acanthe. [...]

 

I. Villela-Petit, « Le décor des Très Riches Heures et le triomphe de l'acanthe à Paris », dans M. Deldicque éd., Les Très Riches Heures du duc de Berry, Paris, 2025, p. .

Les Limbourg & leurs contemporains

 

Paul de Limbourg ne fut pas le seul peintre attitré de Jean de Berry1. Jacquemart de Hesdin († vers 1413) portait le titre depuis 1384, Michelet Saumon en 1413-1415, et les peintres du Roi avaient également l’estime du duc. Les compositions de Jean d’Orléans († vers 1408) dans les Très Belles Heures de Notre-Dame seront mises à profit par les Limbourg, chargés d’en compléter le premier volume ; ils se souviendront aussi des paysages oniriques du Maître du Saint-Esprit, qui préfigurent leurs vues de châteaux. L’achèvement des Belles Heures de Jean de Berry, enluminées par Paul et ses frères, précède de quelques mois les Grandes Heures datées de juillet 1409, dont Jacquemart dirigea l’illustration. La simultanéité des deux entreprises n’est pas fortuite. [...]

 

I. Villela-Petit, « Les Limbourg & leurs contemporains », dans M. Deldicque éd., Les Très Riches Heures du duc de Berry, Paris, 2025, p. .

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L'héritage des frères de Limbourg

 

La postérité du chef-d’œuvre des frères de Limbourg avait débuté de leur vivant. L’une des reprises les plus éclairantes est la scène jusqu’alors dépourvue de tradition iconographique du martyre de saint Marc, qui illustre les péricopes évangéliques des Très Riches Heures (fol. 19v) : le Bréviaire dit de Jean sans Peur en donne une version abrégée dans son sanctoral. [...]

 

I. Villela-Petit, « L'héritage des frères de Limbourg dans l'enluminure française de la première moitié du XVe siècle », dans M. Deldicque éd., Les Très Riches Heures du duc de Berry, Paris, 2025, p. .

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I. Villela-Petit, « The Decoration of the Très Riches Heures and the Triumph of the Acanthus in Paris », in M. Deldicque éd., The Très Riches Heures of Jean, Duke of Berry, Veurne, 2025, p. 206-215.

I. Villela-Petit, « The Van Lymborch Brothers and Their Contemporaries », in M. Deldicque éd., The Très Riches Heures of Jean, Duke of Berry, Veurne, 2025, p. 216-227.

I. Villela-Petit, « The Legacy of the Van Lymborch Brothers in French Illumination of the First-half of the Fifteenth Century », in M. Deldicque éd., The Très Riches Heures of Jean, Duke of Berry, Veurne, 2025, p. 230-237

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